jeudi 5 février 2009

Les étymologies possibles, multiples...

Dans les Cévennes, on trouve des "Brahic" partout, à Saint-André de Cruzières, Saint-Sauveur, Saint-Ambroix, Molières-sur-Cèze (lien) et en Ardèche où un village (en fait, deux) fortifiés (lien) portent ce nom ! village où dit-on furent "relégués" en des temps très anciens des délinquants (comme à Cayenne!) ensuite libérés et restés dans la région. Hypothèse : ces "délinquants" ont-ils ensuite pris le nom du village ou est-ce l'inverse? Qui étaient-ils? Un fait marquant tout de même: le nom du village, au départ Bialiy, aurait changé après la révolution (ce qui est démenti par d'autres historiens, voir plus loin).. ce qui évoque Bialiystok, le judaïsme, on y revient, et la Russie/Pologne (donc la slavité.)

Il se trouve qu'au 12 et 13 ème siècle commença une vague d'antisémitisme qui alla croissant (Saint Louis par exemple imposa aux juifs la rouelle, ils durent s'acquitter de taxes spéciales etc) vague qui aboutit à leur expulsion du royaume sous Charles le fou (et sans doute à leur migration dans toute l'Europe, notamment dans les Balkans, en Bosnie où ils étaient mieux traités)... puis, deux siècles après, sous Ferdinand et Isabelle, ils furent aussi chassés d'Espagne et du Portugal et à ce moment là, c'est le sultan Sélim I régnant sur les Balkans (qui faisaient à l'époque partie de l'empire ottoman) qui les accueillit pour les protéger ... et se servir de leurs qualités professionnelles contre les grecs menaçant l'empire- il fit de même avec les roms (lien), eux aussi particulièrement appréciés alors-.

Ces "délinquants" étaient-ils en fait des juifs ne pouvant s'acquitter de la "taxe".. ou désireux volontairement de quitter le "nord"* puis le pays ? Ont-il ensuite pris le nom du village comme souvent le font les juifs qui portent des patronymes de ville (Lisbona, Stambouli, Madrid etc)? Possible, mais qu'on ait rélégué des juifs dans un village dont précisément le nom évoque les "hébreux" est une coïncidence un peu forte: ne serait-ce pas le lieu qui prit le nom évocateur en français (brahic, hébreu) de ses habitants forcés ? Nous allons voir que cela n'a peut-être rien à voir.

* La France était alors divisée en deux et le Sud, (Toulouse, Montpellier, Nîmes, dissident religieusement aussi avec les cathares) indépendant, étant plus tolérant, plus civilisé intellectuellement que le nord de la Loire, il est possible que les juifs l'aient privilégié d'eux mêmes.

Banne

Il reste que le hameau est haut perché et fortifié (comme il se doit pour un village-prison)... et que l'étymologie celte de Brahic (le village d'en haut) ou serbe-croate (ce qui vient du haut) est aussi une hypothèse plausible... (Cette étymologie semblable tendrait peut-être à montrer qu'il n'y a pas de lien entre les deux lignées "Brahic", ceux des Balkans et ceux de l'Ardèche et que ce n'est qu'un hasard si des gens vivant dans "un village d'en haut" ont été ensuite désigné par le même nom dans les deux pays.) Toutefois le nombre de "Brahic" juifs morts à Jasenovac tend à montrer qu'ils furent (au moins en partie) juifs.

En contradiction avec la première hypothèse, on peut se demander si certains d'entre eux (au 12ème siècle, avant d'être arrêtés et "relégués"?) n'ont pas émigré vers les Balkans plus accueillants (lien) [note, la migration des juifs a souvent été parallèle à celle des rroms lien).] Il est possible aussi qu'il y ait plusieurs vagues dont la dernière reliée aux guerres balkaniques où combattirent des soldats français (certains peut-être juifs) ensuite demeurés en Serbie et surtout en Bosnie, très philosémite, où ils se trouvèrent mieux (on le conçoit : c'était peu avant l'affaire Dreyfus en France!) etc... jusqu'à leur massacre en 41 du fait des oustachis. Et en effet, c'est en Bosnie où nombre de familles cachèrent systématiquement des juifs, (qui selon les sources bosniaques, auraient été là depuis DES SIECLES, ce qui tend à corroborer l'hypothèse d'une installation dès le 12 ème) qu'il y eut le plus de survivants de la shoah.



Voyage virtuel à travers la langue: 
"ceux qui viennent d'en haut"

Approfondissons un peu. En gaélique (le gaélique ou gaulois -celte- est parlé en Irlande, Bretagne, Pays de Galles, Ecosse, avec quelques variantes), "bharr" signifie haut ;  brae, colline et ic, "issu de", "pays de" ou "relatif à" (exemple, "gaélique" = "issu des gaels" ; lyrique = qui a trait –ou qui est caractéristique- de la lyre etc.) D’autre part, "hic" en latin signifie "ici" : donc Brahic peut signifier "les hauts d’ici", la montagne proche.* Mais le sens de "hic" peut aussi être figuré et marquer la filiation ou l'indigénité (ce serait "celui d'"ici", le fils, opposé à "celui d'ailleurs") : de fait, le "ic" confère une valeur affective aux noms, ex "Robic", fils de Robert, (petit Robert); "Pierric", fils de Pierre, (petit Pierre) etc. [Le bra en breton peut aussi désigner la taille (le grand, le haut) et là cela donne "le fils du grand" ou simplement "le grand".] Mais c'est le gallois qui réconcilie les thèses bretonnes et balkaniques car Brawd ou Brath en gallois signifie "frère" (brother, brave au sens dérivé)... et en croate, Brah a la même signification ! (ainsi qu'en bien des langues, russe, tchèque...) et "iz" qui se prononce de la même façon que "ic", veut dire "à partir de". Bingo. Les deux étymologies "collent" parfaitement l'une à l'autre (ce qui d'ailleurs obscurcit le problème de l'origine des deux lignées.). Quant au double sens de Bra (brae, bharr) "haut" ou "frère", on peut noter que, dans la généalogie, le frère est aussi "celui qui vient d’en haut" (il descend de la même mère.) Brahic signifie bien soit "le grand", "les fils du grand" ou "les hauts", ceux de la colline, soit, plus probable, "qui a trait, qui est issu du frère" ou plus simplement "fraternel". Brah du reste, même comme nom de lieu, est un préfixe laudatif très répandu** (toujours dans le sens de "frère",  "fraternel", membre d’un groupe, "brave"). 

Mais "Bra" est aussi le nom de plusieurs lieux au Monténégro et en Croatie !


 Images de "Brah" le vieux (stari) village


Ainsi se nomme un port du Montenégro*** ville balnéaire, (et là, le sens est sans doute celui de "frère"- puisqu'on est en bord de mer, donc "bas")... en fait c'est le nom de deux villes, le "vieux" Bra et le nouveau… Or le Monténégro est justement le pays où se trouve "Pjevjla", dont sont issus les trois premiers "Brahic"de la liste des morts à Jasenovac! L’étymologie de Brahic pourrait être alors tout simplement "les "de" Bra", ou "ceux de Bra" voire "les enfants de Bra", que l'appellation de la ville ait été fortuite ou reliée à "fraternel".

 
 L'église de "Bra" (parfois écrit "Bar")

Les ruines romaines de "stari Bar" 

 
Le port

Un paysage qui ressemble étrangement à l'Ardèche
la mer en plus !


et même à Brahic... ou à Anduze !

Et là, au chemin de la Roque à St Ambroix avant qu'il
ne fût aménagé (lien) pour le rendre praticable, puis saccagé et "interdit".

A présent, quid de l'origine hébreue ? Il semble bien qu'elle ne soit pas incompatible puisque, rappelons le, les juifs portaient souvent des noms de ville ou des lieux dont il venaient; certains, réfugiés à Bra sous Sélim I ou avant, auraient-ils ensuite pris le nom de la ville, et l'auraient-ils balkanisée en la faisant suivre, comme les autres, de "ic" (issu de)? Cela pourrait expliquer les trois religions mentionnées dans la famille patronymique, sans doute issue de deux branches au moins, une balkanique primitive et une autre, fort ancienne mais moins, juive. Cela expliquerait aussi que certains membres ont des traits européens du nord très accentués et d'autres au contraire,  méditerranéens voire orientaux (les juifs chassés de France puis d'Espagne étaient sépharades.)

 *L’Ic est aussi un fleuve breton, si bien qu’on pourrait aussi traduire Brahic [Bharr (haut) et Ic, fleuve]  par "le haut du fleuve" c'est-à-dire la source (?)… les termes pris au sens figuré, l'étymologie est la même.

**Exemple du suffixe "bra" : "Braslav" qui a donné "Bratislava", "la ville des frères (bra) slaves" (les glorieux, ceux qui savent parler selon le sens de "slave").

*** Bra est aussi le nom d'une île célèbre pour ses plages en Croatie (cela ne change rien à l'étymologie "ceux de Bra" -mais en ce cas la famille ou une branche viendrait de Croatie-)...  et aussi de deux villages, l'un en Italie, l'autre en Belgique wallonne. Pour ce qui est du village italien, rappelons (cf carte) la proximité et l'union administrative historique des deux pays (Croatie-Italie)...  et là non plus cela ne change rien à l'étymologie : ceux de "Bra"... Et un village des Alpes provençales également porte ce nom, village lui aussi assez proche de l'Italie donc. On a donc le parcours : Ardèche, (Brahic); Alpes provençales (Bra) ; Italie (Brah) ; Croatie (Brah) et au Monténégro (Bra ou Bar). Mais ce n'est pas tout. 


La piste juive (polonaise et balklanique), coïncidences?

Bialyi, l'ancien nom de Brahic modifié après la révolution (?) signifie blanc et c’est aussi un prénom populaire féminin juif polonais que l’on peut traduire par Blanche (bialy est presque toujours suivi de "i".) "Stok" en polonais veut dire "côte, coteau, pente, déclivité" donc par exemple "Bialystoc" veut dire la "colline ou côte blanche" ou "qui vient de Bialyi", (le nom est aussi celui d’une rivière) ou désigner "les gens venus de Bialystoc" ou "ce qui est de" Bialystok (par exemple des gâteaux juifs typiques) ; et.. stupéfiant ! Bialystok a été attribuée au 17ème siècle par le grand Duc de Lituanie… à la noble famille polonaise de Branicki (!) (ce qui signifie "issue de Branic"). Branice est une ville à la frontière de la Tchécoslovaquie, et ki, un suffixe indiquant la filiation…

Or, la ville qui passa de la Prusse à la Pologne puis à la Russie et à l’Allemagne comprenait une population en majorité juive (75%) toute exterminée par les nazis en 41.

Notons que Bra en polonais est "ce qui soutient, entretoise" (on a ici un peu le même sens que "frère").. mais la "braha", une prière et un rite juif demandé a un rabbin en cas d’" urgence" pour un fait particulier.

A la Révolution les noms trop évocateurs de la royauté (le blanc est la couleur du roi… et de la Bretagne plutôt chouanne en les modifiant légèrement sur le plan euphonique) auraient-ils été changés ?… Brahic remplaçant alors Bialyi, Blanc ? Pas si sûr dans ce cas.

"Hébreu" (en gallois hebraeg ; en gaélique irlandais, Eabhrais et en latin, hebraica) euphoniquement est très proche de "Brahic" : et s’il fallait prendre l’étymologie en sens inverse ? Les juifs, peuple "élu", peuple d’en "haut" auraient été des "brah –ic" d’où proviendrait le nom ?
Cf "brahmane", mot du 12 ème siècle (abraman) : brah, (religion, haut) + man, homme.


Ou le nom du village est-il en relation avec celui de ces habitants (ex réfugiés) ? Notons que beaucoup de Brahic s’illustrèrent dans la 1ère guerre mondiale (et dans les guerres balkaniques ?) dont l’un, Marius, de Molières (un ancêtre, mort à 18 ans, déjà père d’une petite fille) et un autre Fernand, (mon grand oncle), tous décorés pour actes de bravoure : des Brahic avaient-ils déjà combattu historiquement bien antérieurement (ce fut souvent le cas pour les juifs) et est-ce en leur mémoire que le village porta leur nom ? Peu probable mais..

Il y a donc deux villages Brahic en Ardèche tout proches. Le plus important, dit le "grand" Brahic, celui dont il est question aurait-il alors simplement pris le nom du "petit" ? Voir plus loin.


La piste Europe centrale à présent

Les prénoms (les seuls dont je me souvienne) des Brahic de ma famille, originaux, donnent aussi une indication : Nédia, dérive de Nadège, prénom russe qui signifie espérance ; Lydie, de la "Lydie" antique située autrefois dans l’actuelle Turquie de l’ouest, près de Troie (et je m'appelle Hélène!) ; Marin, rare au masculin n'est pas un prénom breton relié à la mer mais d’origine roumaine, qui provient de Mars, le Dieu de la guerre… (on pourrait le traduire par "guerrier"'.) 


Une piste sans doute erronée (pas sûr)

Vers 610, Josse, prince breton, (qui devint saint), refusant le trône, désireux de vivre en ermite, se retire loin de Bretagne dans un lieu désert… "Brahic" ! mais dans le Pas de Calais ! devenu à présent "Raye sur Authie", un arrondissement de Montreuil sur mer ou selon d’autres historiens, St Josse aux bois. Or Bra peut aussi vouloir dire en gaélique "fleuve" ou "terre marécageuse, embouchure ce qui correspond tout à fait à l’ermitage de Josse, situé au confluent de plusieurs rivières. Cela peut expliquer l’erreur : Brahic, lieu célèbre grâce à lui (devenu objet de pèlerinage car il s’y faisait des miracles) s’étant associé à un saint Breton particulièrement révéré.  


Reste la piste croate, plus vraisemblable. En croate, iz = à partir de (rappel : brat, prononcé bra = frère, or le z se prononce exactement comme le c : z.) On a donc Braic, relatif, partant du frère, qui a trait, est caractéristique du frère, (sens propre ou figuré), fraternel.

En serbe, ville se dit Grad (brahic = ceux de la ville ? non, peu probable) et colline brdo (ceux de la colline ?).
Bracht en allemand signifie brisure (et c’est là l’origine toute différente du nom de Bra, la ville belge de la commune de Liège.)




Date réelle : 6 Mai 2011 (le message est fallacieusement anti-daté sur le blog pour apparaître après le premier!)

QUELQUES QUESTIONS D’ÉTYMOLOGIE MULTIPLE, 
bretonne, gaélique, Europe centrale, balkans, juive, Midi cévenol et Nord pas de Calais !


La piste juive, la Pologne
Approfondissons encore. Donc en polonais, Bialyi (ancien nom de Brahic*) signifie blanc (comme "biely" en russe et en biélorusse, balta en letton) et "Stok", coteau, pente, déclivité", par exemple "Bialystoc"est la "colline ou côte blanche" ou "les gens venus (ou ce qui vient de) Bialyi". Or, stupéfiant ! en surfant un peu au hasard, je découvre que Bialystoc a été attribuée au 17ème siècle par le grand duc de Lituanie… à la noble famille polonaise… de Branicki ! (qui se prononce exactement brahic en roumain !) issue de Branic (Branice est une ville à la frontière de la Tchécoslovaquie, et "ki" -issu de- marque la filiation)…

* Ce changement est contredit par un texte ancien qui mentionne "Brahic" au 16ème. siècle (lien).. mais il y a deux hameaux nommés "Brahic" en Ardèche et peut-être ne s'agit-il que de l'un d'eux.
 
Or la ville qui passa de la Prusse à la Pologne puis à la Russie et à l’Allemagne comprenait une population en majorité juive (75%) toute exterminée par les nazis en 41.

* et "béal", embouchure en irlandais (bialy ?)
Notons que Bra en polonais est "ce qui soutient, entretoise"…  et la braha, une prière et un rite juif demandé a un rabbin en cas d’ "urgence".

Autre piste : le fils du frère ne serait-il pas le "neveu" ? Effectivement, neveu en polonais se dit bratanek ! (en russe plemyannick племянник.)

Mais Hébreu (en gallois, "hebraeg" ; en gaélique irlandais, "Eabhrais" et en latin, "hebraica") euphoniquement est fort proche de Brahic : et si les juifs, peuple "élu", peuple d’en "haut" auraient été des "bra –ic" d’où proviendrait le nom du village ?

Et si Brahic venait tout simplement de "Bretagne"? Qui se dit "Bhreatain" en gaélique irlandais ? (d’où vient britanique?), Breizh, breix (qui se prononce breik en gallois, le "x" gallois prononçant k) en gaélique breton  …[mais en gallois, "lydaweg" (Ludwig ?) de lyda, (avec) et weg, chemin… ce qui peut être traduit par le compagnon de "route"]. Bretagne vient-il de "brette" (épée bretonne ou piège à oiseaux) ? Les "Brahic" seraient ici les "anglais" (ou les bretons) ? Etymologie possible pour le village Brahic ancien du Nord pas de Calais. Moins pour ceux de l'Ardèche.

Blanc en gaélique irlandais se dit "ban"… ce qui évoque Banne, le village dont le "petit" Brahic est un hameau ? Encore un coïncidence, puisque c'est le sens de Bialyi, ancien nom de Brahic. Notons qu'une "banne" est une pièce de tissus (blanc) d’où peut-être vient "bannière"… mais signifie aussi "relégation" (mettre au ban)… ce qui colle avec l'hypothèse du village-prison mentionné plus avant (pour Brahic-Banne)… Banne signifie aussi "corne", une corne qui se trouve dans les armoiries du village (symbole nullement péjoratif chez les celtes, bien au contraire, voir les casques gaulois (les cornes servant d'armes supplémentaires) et les sculptures de Michel-Ange par la suite !

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3 commentaires:

  1. Bonsoir Hélène,
    Je viens de passer quelques jours chez mon frère qui fait des recherches sur l'arbre généalogique de la famille.
    Côté paternel, j'ai appris que nous avions une arrière-arrière...grand-mère qui s'appelait Anne Brahic (1786-1861) fille de Paul Brahic dont il n'a pas encore obtenu la DN.
    Mon père est de Beaulieu, petit village proche du bois de Païolive.
    Serions nous de très lointaine cousines ? :)))
    Je te souhaite une bonne soirée.
    Line

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  2. Peut être sommes des cousines éloigné mon ancêtre le plus lointain que j ai retrouvé s appelait casimir Joseph Brahic né en 1820 à Beaulieu. Par la suite ma famille a vécu à vans et dans un village où il y a une grotte connue

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  3. Je m appelle sabrina meric ma mère elle s appelait patricia brahic et son père Georges venait donc d ardeche

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